L'Hérault avec ses 120 km de long, traverse le
département du Gard pour pénétrer celui de l'Hérault au niveau de Ganges. Ce
fleuve termine sa course au Grau d'Agde et à la Tamarissière où il se jette
dans la mer Méditerranée. Les deux plans d'eau du fleuve sont le barrage du Moulin de
Bertrand et la retenue du Belbezet.
La source de l'Hérault naît au Mont Aigoual à 1288 mètres
d'altitude. C'est un fleuve capricieux qui est sujet à des fortes augmentations
de débit avec les pluies d'automne. En moins de 10 km, il chute de 1000 mètres
d'altitude, au niveau de Valeraugue.
C'est dans le site des gorges de l'Hérault que le barrage
hydroélectrique se situe. Il fait partie des 3 ouvrages les plus importants qui
jalonnent le fleuve dont deux sont dans les gorges : Le Moulin de Bertrand et
le barrage de Belbezet, alors que le troisième se trouve à la sortie des gorges
: La Meuse de Clauzel qui se situe sur la rive gauche de l'Hérault.
Les moulins : c'est à la Révolution que les droits d'eau et de vent
furent abolis. Auparavant, chaque Seigneur prenait un droit de moûture.
En 1935, une réglementation mit fin à l'activité car il
fut fixé un quota de farine à produire. L'industrialisation sous jassante sonna
le glas à ce patrimoine.
Le fleuve
Le moulin de Bertrand
Le barrage de Moulin Bertrand
Créé en 1924 afin d’alimenter en énergie électrique la
population locale, cette installation repose sur un ouvrage poids desservant trois
turbines Francis développant une puissance électrique totale de 1.500 kW.
Cette installation s’est avérée suffisante pour les
besoins locaux jusqu’à la fin des années 1960 ; sa capacité a été doublée en 2000 par la
mise en place d’un quatrième groupe immergé.
Les installations de production hydroélectrique exploitées
Les installations de production hydroélectrique exploitées
par la Coopérative d’Électricité de Saint-Martin-de-Londres
permettent de
concourir à la satisfaction d’une partie des besoins à
partir d’une source
entièrement renouvelable.
En juin 2000, le barrage de Bertrand fut aménagé d'un
chenal dans la roche sur la rive droite de l'ouvrage, afin de permettre aux
espèces migratrices son franchissement tant dans la montaison qu'à la
dévalaison. Cet aménagement permet la libre circulation piscicole.
Barrage de Belbezet
Situé en amont de Saint-Guilhem le Désert, ce barrage est
l'un des trois principaux situés sur le cours de l'Hérault.
Ces barrages sont utilisés pour la production
d’électricité et fonctionnent au fil de l’eau. La production est arrêtée durant
la période estivale quand les débits ne permettent pas de faire fonctionner les
turbines dans de bonnes conditions, et les retenues sont donc pleines
pratiquement en
permanence.
Enfin le Pont du Diable situé au débouché des gorges !
Et pour ceux qui ne connaissent pas la légende du Pont du Diable
Alors que les moines
de Gellone et d’Aniane ne ménagent pas leurs efforts pour la
construction du pont traversant l’Hérault au débouché des gorges sur la plaine,
on constate chaque matin en abordant les lieux, que les travaux
réalisés la veille sont systématiquement détruits. Les deux congrégations
monastiques comprennent très vite que leur projet subi des entreprises de sabotages
nocturnes et en appelle à la protection de leur Saint Patron Guilhem
qui un soir, décide de se rendre seul sur les lieux pour y interpeller les
éventuels malfaiteurs. Après quelques heures, posté à attendre, Guilhem
constate que le Diable déguisé dans un costume de bouc noir fracasse les
travaux du pont. Guilhem l’interpelle alors :
- « Satan, je
t’ai reconnu dans ton ridicule apparat. Pourquoi dévastes-tu ainsi l’ouvrage de
mes frères ? »
- « C’est que
je n’ai que faire des entreprises de tes chiens de serviteurs sur terre. »
- « Satan,
plutôt que de nous affronter ici, essayons de régler notre contentieux
intelligemment. »
- « Pour une
fois, je suis d’accord avec toi Guilhem ! Alors écoute-moi bien. Je te
propose de construire un pont le plus solide qui soit en trois jours. En
échange, tu t’engages à me livrer l’âme d’un de tes chiens de serviteurs.
Celle du premier qui traversera le pont sera pour moi et je l’emmènerai avec
moi au fond de l’abîme des enfers. »
Sans répondre aux
provocations du Diable et avec la plus sereine des assurances, Guilhem lui
rétorqua :
- « L’âme d’un
de mes chiens de serviteur ! Tu ne saurais mieux dire Satan ! Retrouvons-nous
en ces lieux dans trois jours et trois nuits lorsque tu te seras
exécuté. »
Sur ces mots,
Guilhem s’en retourna au village.
Trois jours et
trois nuits s’écoulèrent et ce fut le moment pour Guilhem et ses compagnons de
retourner au pont pour constater la fin des travaux. Arrivés aux abords du
chantier, Satan les accueille sur l’ouvrage qu’il vient d’achever, la mine
réjouit à l’idée d’emporter avec lui une âme humaine. Il s’adressa alors à Guilhem
en ces termes :
- « Je me suis
exécuté, l’ouvrage est terminé. J’ai rempli ma part du contrat. A toi
maintenant de me donner ce que tu m’as promis. »
Guilhem sortit
alors un os de sa veste, le jeta de l’autre côté du Pont et le chien
qui se tenait à ses côtés traversa le Pont à grandes enjambées. Alors
que le Diable ne comprenait pas la manœuvre, Guilhem s’exclama :
- « Satan, tu
vois que je respecte mes engagements. Il y a trois jours de cela, tu me
demandais l’âme d’un de mes chiens de serviteur. Et bien, voici le plus fidèle
de tous. »
-
« ARRRRGH !! Guilhem !! Tu m’as trompé. Ma vengeance sera
terrible ! »
Dans sa colère, le
Diable tenta de détruire le pont mais l’ayant promis le plus solide possible,
il ne put y parvenir. Enfin, comprenant qu’il ne pourrait se venger, il se jeta
de dépit dans les eaux de l’Hérault et creusa le gouffre noir dans
sa chute.
Parfois, en période
de crue, la colère du Diable semble se réveiller et ses
hurlements surgissent du fond du gouffre.
C’est ainsi que pendant de très nombreuses années, les pèlerins et gens
de passage qui traversaient le pont se munissaient de pierres pour les
jeter dans le fleuve dans l’espoir d’y laisser le Diable au fond.
C’est ainsi que pendant de très nombreuses années, les pèlerins et gens
de passage qui traversaient le pont se munissaient de pierres pour les
jeter dans le fleuve dans l’espoir d’y laisser le Diable au fond.
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