L’escargot est hermaphrodite, c'est à dire qu'il est à la fois mâle et
femelle. Néanmoins, cet hermaphrodisme n'est pas simultané mais protérandrique
: les produits génitaux mâles (spermatozoïdes) arrivent à maturité avant les
produits génitaux femelles. Un même individu est donc capable de produire des
spermatozoïdes et des ovules, mais l’autofécondation étant impossible, il doit
s’accoupler avec un partenaire: c'est la fécondation croisée.
Lorsque deux escargots se rencontrent et que la saison
des amours bat son plein, il commencent par s'embrasser "baveusement"
: ce sont les préludes.
Mais l'escargot ne passe pas directement de ces préludes à la copulation.
Effectivement, entre les deux, il y a une phase qu'on appelle la phase du
lancement du dard.
L'escargot, à côté de
la tête, a une poche musculaire. Cette poche musculaire, à un moment donné des
préludes, va s'ouvrir et va laisser échapper un dard, une flèche, donc, la
flèche de Cupidon.
Cette flèche va aller se planter entre la tête et la coquille chez le
partenaire. Et ce... le fait d'être piqué par ce dard, par cette petite flèche,
va l'amener à copuler.
La recherche a récemment révélé que le "dard d'amour" est plutôt
un moyen d'injection. En utilisant ce dard, l'escargot donateur injecte au
destinataire un mucus contenant plusieurs types d'hormones.
Ces hormones affectent les organes génitaux femelles de l'escargot
réceptif.
(Article paru dans la "Science du Quebec" le 14 juin 2006)
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