La bouche coraline de l'aurore une fois encore s'est ouverte.
Enflammé par ton baiser, le sein du désert frémit de désir
et les roches de quartz ont de millénaires soubresauts de volupté.
Le tronc d'un arbre pétrifié, que tord un esprit prisonnier,
reprend vie sous la chape sculptée.
Un érable fleurit comme un sexe de femme gigantesque.
Les tempêtes ont fait l'amour avec lui
et il a enfanté des rêves mâles.
Les instants qui s'enfuient l'ont défloré
et c'est ainsi que l'immuable temps est né.
La bouche coraline de l'aurore m'arrache des larmes d'extase.
Sur le sentier de la jeunesse, ma bien-aimée viendra à moi,
apportant dans ses yeux le miracle de l'amour matinal.
Poème Navajo
(dans ce texte l'érotisme ne fait qu'un avec la force vitale qui fait de l'Univers un organisme vivant)
(Buffarini : Le peuple des hommes)
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